Étude 01 – Une crise d’identité (Ésaïe 1)
Copyright © 2020, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Français courant (NFC), 2019, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse https://www.etudesbibliques.net.
Introduction : Avez-vous déjà été dans une salle d’audience pendant un procès ? Si vous observez le déroulement du jugement d’une affaire criminelle, vous verrez que la première chose que le procureur fait après la sélection du jury est d’exposer les charges retenues contre l’accusé(e). La défense peut alors présenter sa version des faits ou attendre jusqu’à ce que le procureur avance l’évidence des faits. Ésaïe commence son livre comme s’il était un procureur présentant l’affaire qu’il instruit à un jury. Jurés, découvrons ensemble le sujet de l’affaire en question !
I. Quel maître ?
1. Lisez Ésaïe 1.1-3. Quelles charges Dieu adresse-t-il contre Juda et Jérusalem ? (Le peuple s’est rebellé contre Dieu.)
a. Dieu illustre la rébellion en disant qu’un « bœuf connaît son propriétaire ». Que cela suggère-t-il au sujet du peuple de Juda ? (Ils ne savent pas qui est responsable d’eux.)
b. Dieu illustre également la rébellion en disant que l’âne « connaît la mangeoire chez son maître ». Que cela suggère-t-il au sujet du peuple de Juda ? (Une mangeoire est la maison. C’est l’endroit où l’on mange et dort. Le peuple ne « vit » pas avec Dieu. Ils ne « mangent » pas à sa main, ni ne se sentent à la maison avec lui.)
i. Que signifie le fait que Dieu utilise un bœuf et un âne comme points de comparaison avec le peuple de Juda ? (Ce n’est pas un compliment. Dieu dit que ces personnes sont plus stupides qu’un âne ou un bœuf. Ils ne savent pas ni ne comprennent ce qu’un bœuf et un âne peuvent comprendre.)
c. Parents, Dieu parle de ses enfants. Pouvez-vous trouver quelque familiarité dans ce texte ?
2. Lisez Ésaïe 1.4. Quelles sont les charges contre le peuple de Juda, spécifiquement relatives à de mauvaises actions ? (Ils sont corrompus. Ils pratiquent le mal et pèchent. Ils n’ont aucun respect pour Dieu.)
a. Dieu les appelle des « enfants ». Que cela suggère-t-il ? (De l’immaturité. Ils étaient rebelles, immatures et mauvais. Quelle combinaison !)
b. Quelle idée importante trouvez-vous dans l’accusation que le peuple a « abandonné le Seigneur » ? (Ils ne veulent pas savoir ce qui est juste. Ils ont une attitude de rejet envers Dieu.)
II. Diagnostic du corps
1. Lisez Ésaïe 1.5-6. Dieu est maintenant comme un expert médical qui témoigne. Le témoignage est que le corps est en mauvais état. Est-ce qu’être dans le péché est comme être battu ?
a. Dans votre expérience personnelle, avez-vous déjà vécu un moment où le péché régnait dans votre vie, vous sentant alors comme si vous étiez sur un ring face à un champion de boxe ? Sommes-nous battus par le péché ?
b. La réponse suggérée par le verset 5 est-elle correcte ? (Quel raison logique y a-t-il à continuer à être « battu » par le péché ? La réponse est : « Aucune bonne raison ».)
c. Quelles parties spécifiques du corps sont mentionnées comme étant blessées ? (La tête et le cœur.)
i. Quelle signification voyez-vous dans la mention de ces deux parties du corps ? (La tête est le siège de la pensée. Le cœur représente le centre de l’émotion. Dieu dit que les pensées et les émotions de ces personnes sont malades.)
d. Les blessures et les plaies ne sont pas soignées. Que cela signifie-t-il ? (Il semble que rien n’est fait au sujet des péchés du peuple. Il n’y a aucune tentative de sortir du péché.)
e. Cette description d’un corps nécessitant des soins vous rappelle-t-elle un autre texte biblique ? (Lisez Apocalypse 3.17. C’est le verdict au sujet de Laodicée, l’église des derniers jours ! Si nous croyons que nous vivons l’époque des derniers jours, alors nous devons prêter une attention particulière à ce qu’Ésaïe dit à Juda.)
2. Revenons en arrière et relisons Ésaïe 1.1-2. Pourquoi Dieu s’adresse-t-il au ciel et à la terre ? (Nous avons juste passé en revue les charges d’accusation. Dieu plaide son cas devant le ciel et la terre. Vous n’êtes pas le seul « juré », l’univers juge ce cas. C’est une affaire sérieuse.)
a. Comment Ésaïe sait-il tout cela ? (Le verset 1 nous indique que Dieu a montré une vision de cette scène de tribunal à Ésaïe. Il est intéressant de constater que Dieu communique avec ses prophètes par des images. Nous avons parfois tendance à penser que les images sont « profanes » et que l’écriture est sainte. Dieu est un enseignant « visuel ».)
3. Nous avons devant nous la scène du tribunal. Juda est l’accusé. Dieu est le procureur. Le ciel et la terre (et vous) sont le jury. Pensez-vous que Juda se rende compte que les accusations contre lui sont fondées ?
III. Quel futur ?
1. Lisez Ésaïe 1.7-9. Pensez à vos connaissances en matière d’agriculture. Selon vous, que sont une « hutte dans une vigne » et une « cabane dans un champ de concombres » ? (Des abris précaires et temporaires pour faire une pause à l’abri du soleil.)
a. Que cela suggère-t-il au sujet de Juda ? (Il est sur le point de s’effondrer.)
b. D’après le verset 9, pour quelle raison Juda est-il sur le point de s’effondrer ? (Parce que presque tout le monde a été tué. Juste quelques survivants sont rescapés.)
2. Ésaïe parle-t-il du présent ou du futur ? (La période de la prophétie d’Ésaïe est mentionnée dans le verset 1. C’était pendant le règne de ces rois. Le roi Ozias a régné de 790-739 avant Jésus-Christ. Ézéchias a régné de 715-686 avant Jésus-Christ. Juda a été détruit en l’an 586 avant Jésus-Christ. En tenant compte de ces dates, Ésaïe parlait du futur, 100 ans plus tard. Ésaïe disait : « C’est votre avenir. C’est où vous serez si vous ne détournez pas du péché. »)
IV. La défense
1. Il est typique dans un procès (ou avec vos enfants) que la personne « accusée » ait une attitude défensive. C’est également vrai ici. Continuons en lisant Ésaïe 1.10-11. Quelle défense trouvons-nous ici ?
a. Quand quelqu’un vit en désaccord avec la volonté de Dieu, que suggérons-nous comme « traitement » ? Commencer à aller à l’église, n’est-ce pas ?
i. S’agit-il d’une défense appropriée ?
b. Comment expliquez-vous la plainte de Dieu ici ? Ces personnes ne vont-elles pas à l’église ? N’offrent-elles pas des sacrifices ? Ne confessent-elles pas leurs péchés ?
2. Lisez Ésaïe 1.12-14. Quand Dieu dit que le peuple « piétine les cours de son temple », que cela vous suggère-t-il ? (Ils ne sont pas respectueux dans le temple. Ils ne respectent pas l’objectif du temple.)
a. Quand Dieu fait référence à leurs offrandes « inutiles », que cela suggère-t-il ? (Ils ne se sont pas vraiment repentis. Ils font des sacrifices d’animaux, mais ils ne sont pas sérieux au sujet du péché.)
b. Ces personnes gardent le sabbat. Quel est le problème avec cela ? (Dieu considère leurs assemblées comme un « fardeau ». Quelque chose qui lui pèse. Le fait de voir leurs cultes est un fardeau pour Dieu.)
c. Votre présence à l’église est-elle vaine ?
i. D’après ce texte biblique, quel est le problème ? (Ce que nous avons lu jusqu’ici suggère que le problème n’est pas dans le « service d’adoration » en soi, mais dans le cœur et dans la tête de la personne y prenant part. Aller simplement à l’église et suivre le déroulement ne vous sauvera pas.)
3. Lisez Ésaïe 1.15. Je pensais que Jésus écoutait toujours nos prières. N’est-ce pas vrai ?
V. Le traitement
1. Lisez Ésaïe 1.16-17. Quelle est la cause du mécontentement de Dieu envers le peuple ? (Ils font le mal. Au lieu d’encourager et de défendre les opprimés, ils les tuent (« vos mains sont couvertes de sang", dernière ligne du verset 15).)
a. L’ordre des mesures que Dieu demande au peuple est très intéressant :
i. Lavez-vous, purifiez-vous (verset 16).
ii. Cessez de faire du mal (verset 16).
iii. Apprenez à faire bien (verset 17).
iv. Est-ce toujours le « traitement » pour aujourd’hui ?
b. L’« orphelin » et la « veuve » sont des termes employés pour indiquer qu’il s’agissait de personnes pauvres. Que sommes-nous invités à faire vis-à-vis d’eux ?
i. Que nous demande la société aujourd’hui ? (J’étais à l’église regardant un petit film au sujet du travail que fait pour les sans-abris l’école que fréquente ma fille. L’école donne de la nourriture aux sans-abris et filme la scène entière. Ce qui m’a frappé était que les sans-abris avaient de manière générale un excès de poids d’environ 15-25 kilos. S’ils avaient manqué des repas, cela n’était pas flagrant. La Bible semble avoir une focalisation différente au sujet des pauvres que celle que nous avons aujourd’hui. Le but pour les pauvres est la justice - pas une vie insignifiante.)
2. Lisez Ésaïe 1.18-20. Les demandes que Dieu nous adresse sont-elles raisonnables ou arbitraires ? Que nous suggère le verset 18 ? (Dieu ne lâche pas les commandes. Notre Dieu dit : « Parlons-en comme des personnes raisonnables ». Si Dieu n’avait pas un programme raisonnable il ne nous approcherait pas de cette manière.)
a. Le pardon est offert au peuple de Juda. Que demande Dieu en échange ? (Il nous demande d’être « disposés » et de l’écouter, au lieu d’être ceux qui « refusent » et qui sont « rebelles ».)
b. Tout ceci m’inquiète un peu. Je me trouve souvent moi-même en position de rebelle. Concrètement, contre quoi devrions-nous éviter que nous rebeller ?
i. Cela inclut-il les responsables d’église ?
ii. Votre pasteur ?
3. Revenons en arrière sur quelques questions. La présence à l’église n’est-elle pas un antidote à la vie dans le péché ? (Je pense que ce que Dieu nous dit est que si nous vivons une vie mauvaise, mais allons régulièrement à l’église, nous ne suivons pas sa volonté. Venir dans la présence de Dieu chaque semaine aide à combattre le péché dans notre vie. Excepté si nous n’y prêtons aucune attention et pensons que notre présence hebdomadaire montre que nous sommes justes. Dieu nous demande de rendre un culte qui ait du sens. Prêtez attention à vos sacrifices. Repentez-vous de vos péchés (verset 16 : « lavez-vous, purifiez-vous »), et « cessez de faire le mal ».)
4. Cher(ère) ami(e), qu’en est-il de vous ? Si vous considérez que vous vivez une vie juste, votre présence régulière à l’église est-elle au sommet de votre liste « Comment vivre de façon juste » ? Avez-vous réfléchi à la façon dont vous vivez entre les sabbats ? Dieu nous invite à considérer si nous sommes comme les accusés de Juda. Si nous le sommes, Dieu dit : « Lavez-vous, cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien ».
VI. La semaine prochaine : Crise au gouvernement.