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Étude 12 – Le sabbat : connaître et vivre le caractère de Dieu (Genèse 2, Exode 16 & 20, Ésaïe 58, Marc 2)

Copyright © 2020, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Français courant (NFC), 2019, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse https://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Très peu de gens semblent prendre le sabbat au sérieux. La plupart des Chrétiens ne célèbrent même pas le sabbat, ils le font le dimanche. Même le dimanche, le seul moment particulier est celui où ils sont à l’église. Le reste de la journée est comme les autres jours. Est-ce là ce que Dieu a à l’esprit ? Quelle est sa « meilleure pratique » pour le sabbat ? Comme nous allons l’étudier, la Bible nous dit que le sabbat doit être un délice. D’un autre côté, un autre texte sur le sabbat, que nous allons étudier ensemble, semble indiquer que le peuple de Dieu était assigné à résidence. Maintenant que je suis âgé, je connais des histoires de parents qui étaient très stricts avec leurs enfants sur le respect du sabbat, et ces enfants ont appris la rébellion, et non le plaisir. Voyons ce que dit la Bible au sujet du sabbat, et quelle vérité Dieu a pour nous !
 
I.  L’origine du sabbat
 
1.     Lisez Genèse 2.1-3. Si vous deviez choisir l’élément le plus important du sabbat dans ces versets, quel serait-il ? (Se reposer du travail.)
 
a.      Notez que le septième jour est « béni », rendu saint (littéralement « mis à part »). Le sabbat est-il « mis à part » parce qu’il n’est pas destiné au travail ? Ou alors, est-ce que « mis à part » est une caractéristique supplémentaire du sabbat ? (Le terme hébreu traduit par « mis à part » signifie « dédié », mais d’une manière qui aboutit à être moralement pur. Cela suggère que « mis à part » est une caractéristique supplémentaire du jour du sabbat.)
 
2.     Lisez Exode 20.8-10. Que signifie le mot « se souvenir » ? (C’est un commandement qui ramène à la Genèse.)
 
a.      Alors que vous lisez ces versets, qu’est-ce qui apparaît comme l’élément le plus important du sabbat ? (Le fait de ne pas travailler.)
 
i.       Pourquoi cela s’applique-t-il aux animaux qui ne sont pas capables d’adorer Dieu ? (Cela renforce l’aspect « pas de travail » du sabbat.)
 
3.     Lisez Exode 20.11. À nouveau, il est écrit que le sabbat est béni et réservé, mis à part pour Dieu. Selon vous, Dieu parle-t-il de la journée ou de notre attitude à l’égard de cette journée ?
 
a.      Si Dieu parle de la journée, cela doit-il affecter notre attitude à l’égard de cette journée ?
 
II.  L’application théorique du sabbat
 
1.     Lisez Ésaïe 58.13-14. Focalisons-nous sur le verset 13. Il est écrit à deux reprises de ne pas s’occuper d’une « bonne affaire » le sabbat. Le mot traduit par « bonne affaire » peut signifier « délice ». En même temps, il nous est dit de faire du sabbat un « jour de joie », expression qui peut aussi se traduire par « délice exquis ». Appelons-nous ce jour quelque chose qui ne peut pas être vrai – parce que nous ne devrions pas faire ce qui nous réjouit le jour du sabbat ? (La seule conclusion logique est qu’il y a deux sortes de réjouissances – l’une qui est appropriée pour le sabbat et l’autre qui ne l’est pas.)
 
a.      Les textes que nous avons étudiés précédemment semblent focaliser sur le fait de s’abstenir de travailler. Est-ce le plaisir au travail qui est visé ici ?
 
b.      Les textes que nous avons étudiés précédemment portent également sur la nature sacrée, « mis à part », du sabbat. Est-ce un guide pour trier les sources de réjouissance – si la réjouissance nous favorise ou favorise les humains, elle n’est pas appropriée, mais si elle favorise Dieu, alors elle est appropriée ?
 
2.     Focalisons-nous maintenant sur le verset 14. Nous y trouvons à nouveau le terme « joie ». Cela nous aide-t-il à mieux comprendre le verset 13, en disant que Dieu en est « la source » ? Cela sépare-t-il clairement la réjouissance en Dieu de la réjouissance en nous ?
 
3.     Lisez Marc 2.27. Si le sabbat est « fait pour les êtres humains », comment la distinction que je viens de faire peut-elle être correcte ? (Cela nous dit que nous n’avons pas été créés pour promouvoir le sabbat, mais le sabbat a été créé pour promouvoir notre bien-être.)
 
a.      Jésus inverse-t-il la règle du sabbat ? La réjouissance en ce que nous voulons faire est-elle maintenant l’objectif ?
 
b.      Ou alors, Jésus clarifie-t-il simplement la règle ?
 
c.      Le fait de se réjouir dans le Seigneur est-il bénéfique pour les humains ?
 
III.  L’application pratique
 
1.     Lisez Exode 16.27-29. Il est question de la manne que Dieu envoyait pour nourrir son peuple. Si vous étiez un observateur de cette situation, que concluriez-vous que Dieu essaye d’enseigner à son peuple ? (Son commandement du sabbat signifie que nous ne devons pas travailler pour la nourriture le jour du sabbat.)
 
a.      Regardez le verset 29 qui dit : « Que chacun reste chez soi ». Le commentaire biblique Albert Barnes relève que cela signifie littéralement « rester à sa place ». Pensez-vous que Dieu a à l’esprit quelque chose comme l’assignation à résidence ? (Comme nous le verrons, Jésus n’est pas resté dans une maison le jour du sabbat. Il s’agit donc de se détendre dans sa maison, de ne pas sortir travailler pour se nourrir.)
 
2.     Lisez Marc 2.23-24. On voit tout de suite que Jésus ne considère pas le sabbat comme une « assignation à résidence ». Cependant, en réfléchissant à notre discussion sur la manne, les Pharisiens semblent avoir tout à fait raison, les disciples de Jésus sont dehors, en train de rassembler de la nourriture le jour du sabbat ! Êtes-vous d’accord que la plainte des Pharisiens se base sur une lecture raisonnable d’Exode 16.27-29 ?
 
3.     Lisez Marc 2.25-26. Mettez-vous à la place de David et faites la distinction que j’ai suggérée précédemment : le fait de manger le pain du temple crée-t-il de la réjouissance à Dieu ou à l’homme ? (Jésus dit que David et ses hommes « avaient faim », et il ne les décrit pas comme prêts à mourir de faim. Cet exemple place la réjouissance des hommes au-dessus de la réjouissance du jour du sabbat mis à part.)
 
4.     Lisez à nouveau Marc 2.27. Maintenant que nous voyons l’application pratique de la règle du sabbat par Jésus, devons-nous en conclure (comme nous l’avons fait dans les textes précédents que nous avons lus) que la règle principale du sabbat est de se reposer – et non de travailler pour se nourrir ?
 
5.     Lisez Marc 2.28. Nous avons discuté de ce que je pense être une tension (certains pourraient dire « un conflit ») entre d’une part les références de l’Ancien Testament sur l’observance du sabbat, et d’autre part les déclarations de Jésus à ce sujet dans Marc 2. S’il y a un conflit, comment Marc 2.28 dit-il qu’il doit être résolu ? (Jésus dit qu’il a le droit de faire la déclaration qui fait autorité sur l’observance du sabbat, parce qu’il est le « maître » du sabbat.)
 
a.      Examinons un peu plus en détail cette question de conflit. Comment Jésus caractérise-t-il les actions de David ? (Sa phrase montre clairement que David n’avait pas le droit de manger les pains.)
 
i.       Que nous apprend cela ? Cela nous apprend-il que nous pouvons être impliqués dans des activités le jour du sabbat, qui ne sont pas « légales » selon les règles de l’Ancien Testament ?
 
6.     Des détails supplémentaires sur cette histoire se trouvent dans Matthieu 12. Lisez Matthieu 12.6. Est-ce que Matthieu relate une raison différente pour défendre les disciples qui ont cueilli et mangé des épis de blé le jour du sabbat ? (Je pense qu’il y a là un argument différent. Si David peut prendre et manger les pains dans le temple, les disciples peuvent cueillir et manger dans la présence de Jésus. Jésus est plus grand que le temple – et Jésus approuve.)
 
7.     Lisez Matthieu 12.7. S’agit-il là d’une autre raison donnée par Jésus ? (Oui. Jésus dit que la « bonté » est plus élevée que le « sacrifice » exigé par la stricte observance du sabbat.)
 
a.      Quelle est la « bonté » dont il est question dans cet exemple ? (Nourrir les gens qui ont faim.)
 
b.      Voyons ce qu’il en est. Les disciples auraient-ils pu préparer un peu de nourriture (snacks) le vendredi avant le sabbat ? Cela aurait-il été difficile ? (Bien sûr qu’ils auraient pu, avec peu de difficulté.)
 
i.       Si cela est vrai, de quel genre de « bonté » parle Jésus ? (Ne pas faire du sabbat quelque chose de pénible ! Oui, les disciples auraient pu mieux faire. Mais si le sabbat est fait pour l’homme, si le sabbat doit être une réjouissance, alors la bonté (même pour des choses illégales selon les normes de l’Ancien Testament) est la norme appropriée.)
 
8.     Pensez-vous que cette question n’est pas pertinente ? (Ces textes (et d’autres) montrent que Jésus pensait qu’il était important de donner des instructions sur la façon d’aborder le sabbat. En conclusion, nous ne devons pas traiter le sabbat comme n’importe quel autre jour. En même temps, le sabbat a été fait pour nous, il a été fait pour être une réjouissance, il est mis à part, et il a été fait dans un but de bonté.)
 
9.     Cher(ère) ami(e), voulez-vous examiner votre relation avec le sabbat ? Pourquoi ne pas demander à l’Esprit saint de vous aider à comprendre ce que Jésus dit à propos du respect du sabbat ?
 
IV.    La semaine prochaine : Le ciel, l’éducation, et les apprentissages dans l’éternité.